Par Margaux Schild (st.)
On la croyait finie, dépassée, mais non. Maria Sharapova n’a pas dit son dernier mot. Jeu de jupe, jeu de dupe, sa suspension pour dopage arrivant à son terme, l’ancienne numéro 1 mondiale reprend le chemin des courts. Ce mercredi 26 avril 2017, elle affronte l’Italienne Roberta Vinci au Porsche Arena de Stuttgart.
Froide voire glaciale, retour sur le destin de celle qui a un peu plus propulser la Russie dans la légende du tennis féminin.
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Un excellent service aidé par sa grande taille (1mètre 88), des coups à plat tapés de toutes ses forces, des cris stridents venus du fin fond du terrain, Maria Sharapova a des paillettes sur la raquettes. En 2004, à 17 ans seulement, elle devient la troisième plus jeune gagnante de l’histoire sur le gazon londonien. L’année suivante, « Masha », pour les intimes, fait la fierté de son pays : elle est la première Russe numéro 1 mondiale. Dans l’histoire du tennis, elle est l’une des dix joueuses à avoir réussi un grand Chelem en remportant les quatre tournois du grand Chelem Australien Open, Roland-Garros, Wimbledon et l’US Open.
Avec son inépuisable volonté de vaincre, elle a servi de modèle à un bon nombre de joueuses venues pour la plupart de l’Europe de l’Est. Le monde tombe sous son charme dès sa victoire surprise à Wimbledon en 2004 contre Serena Williams.
Une ascension fulgurante qui allait être entravée par de nombreuses blessures, mais surtout par cette grande adversaire. Depuis 2004, la Russe n’a plus jamais réussi à battre l’Américaine : 18 défaites de suite, la dernière en quarts de finale à Melbourne en janvier. 2016
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Silhouette de rêve et jambes fuselées, Maria Sharapova, c’est aussi un grand chelem de la mode. À chacune de ses apparitions, la grande gagnante du tournoi de Roland-Garros de 2014 donne une véritable leçon de style. Robe évasée, jupe-culotte aux couleurs nude, les styles de la tenniswoman ont sans aucun doute façonné les tenues de tennis. Et, les marques lui ont très vite fait la cour. Égérie de Nike, la compagnie crée en 2015 une collection en son honneur.
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Physique hollywoodien et sens aigu des affaires, la tenniswoman est devenue la référence du sport-business. De 2004 à 2015, elle a été élue la sportive la mieux payée au monde selon le magazine Forbes. Avec plus de 29 millions de dollars, Maria Sharapova a tout compris au business de la raquette. Mais pas seulement. En 2012, elle lance sa propre gamme de friandises, « Sugarpova », une jolie trouvaille marketing digne de la business-woman.
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D’un battement de cils, d’un revers de la tête, la poupée russe met facilement la gent masculine à ses pieds. D’Adam Levine, le chanteur de Maroon 5, à Cristiano Ronaldo, la sportive détient un fameux palmarès. Mais c’est sur la terre battue qu’elle rencontre le Bulgare Dimitrov. En couple pendant trois ans, les deux joueurs de tennis mettent fin à leur idylle en juin 2015. Depuis, Maria Sharapova s’est fait très discrète au sujet de ses relations amoureuses.
Le 7 mars 2016, alors que tout le monde s’attendait à la retraite de la sportive, la Russe détenait une toute autre information. Une bombe même. Maria Sharapova annonce à la planète qu’elle a été controlée positive au meldonium, un médicament apparu en janvier sur la liste des produits prohibés. Debout derrière un pupitre, visage fermé et voix nouée, son discours est dur : « J’ai fait une énorme erreur. J’ai laissé tomber mes fans, j’ai laissé tomber le sport. Je ne veux pas que ma carrière se termine de cette manière. J’espère que j’aurai une autre chance. »
Après quinze mois de suspension, Maria Sharapova fait son grand retour sur les courts ce mercredi 26 avril 2017. Privée de classement, la Russe de 30 ans profite d’une invitation pour reprendre la compétition au Porsche Arena de Stuttgart. Statut posé face à l’Italienne Roberta Vinci. Un tapis rouge déroulé qui divise les coulisses du tennis féminin. Quoi qu’il en soit, Maria Sharapova compte encore sur son redoutable revers à deux mains : elle s’alignera à Madrid (du 5 au 12 mai), puis Rome (du 14 au 20 mai), et espère décrocher une wild card à Roland-Garros (28 mai-11 juin), puis à Wimbledon (du 3 au 16 juillet). Le retour de la joueuse n’aura probablement pas la douceur de ses bonbons.