Par Rédaction Paris Match Belgique
Le Nicaragua est le théâtre d’une vague de contestation sans précédent depuis le 18 avril, déclenchée par une réforme des retraites abandonnée depuis. Le mouvement de révolte, parti de la ville étudiante de León, a vite tourné à un soulèvement général à l’encontre du président Daniel Ortega, ancien chef guérillero sandiniste.
L’opposition nicaraguayenne a appelé à une grève générale pour ce jeudi. L’objectif est de faire pression sur le gouvernement du président Daniel Ortega pour qu’il reprenne le dialogue et mette fin aux violences.
Le pays s’enfonce dans une véritable guérilla urbaine entre milices paramilitaires et opposants au régime.
Les opposants exigent du président Ortega « une réponse immédiate » aux évêques catholiques qui, la semaine dernière, lui ont proposé un plan de démocratisation comme base de reprise du dialogue avec l’opposition.
Le pays a connu un regain de violence ces dernières 24 heures. Les forces de sécurité ont tenté de démanteler les barricades dressées sur plusieurs routes du territoire, sans succès.
Des fusillades nourries ont éclaté en divers points de Managua, la capitale, ainsi que dans les villes voisines d’El Crucero et Jinotepe. Cette dernière était largement désertée mardi, les habitants craignant d’être pris entre deux feux.
Au moins quatre personnes ont été tuées depuis lundi, portant le bilan à 148 morts et 1.000 blessés depuis le début des manifestations.
Nous ne plierons pas.