Par Marise Ghyselings
Alors que les quelques jours qui séparent la Noël et la nouvelle année riment parfois avec vacances et souvent avec digestion, Paris Match Belgique revient sur ces huit séries qui ont marqué l’année 2017 avec leur obscurité, leur originalité ou encore leur fraîcheur. De quoi occuper nos journées et éviter les films de Noël.
S’il fallait en citer qu’une, ce serait elle. En 2017, The Handmaid’s Tale avec l’époustouflante Elisabeth Moss a tout raflé. Avec son univers dystopique pas si lointain et ses femmes considérées comme des utérus sur pattes, la série inspirée du roman « La Servante Écarlate » de Margaret Atwood a été saluée par la critique et récompensée de cinq Emmy Awards dont celui de la meilleure série dramatique et de la meilleure actrice.
Des Desperate Housewives plus dramatiques que jamais. Tout commence avec la mort brutale d’un inconnu dont l’identité restera secrète tout au long de la série. Les mères aux foyers de Monterey sont impliquées mais la manière est elle aussi un mystère. Une chose est sûre : derrière leur politesse et leurs vies parfaites se cachent des coups bas et une réalité bien plus sombre.
Une saison 2 a récemment été confirmée mais elle ne sera pas réalisée par Jean-Marc Vallée. C’est Andrea Arnold (Fish Tank, American Honey) qui a pris la relève.
Faut-il encore présenter la série qui a fait le plus de bruit en 2017 ? En touchant à des sujets sensibles, tels que le harcèlement scolaire et le suicide chez les jeunes, 13 Reasons Why a séduit le monde entier. Connaître la fin de l’histoire avant qu’elle ne commence ne les a en tout cas pas empêchés de se passionner pour les aventures de Hannah Baker et l’impitoyable univers des adolescents. Si on doute encore de l’utilité d’une deuxième saison, la première a certainement bousculé certains esprits.
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Difficile de ne pas la comparer à Breaking Bad. Mais si les deux pères de famille, Walter White et Marty Byrde, se retrouvent tous les deux liés à des cartels de drogue, le deuxième, conseiller financier de Chicago et blanchisseur de billets verts à ses heures perdues, décide de partir au Lac d’Ozark pour blanchir 500 millions de dollars en cinq ans et, accessoirement, éviter la mort. Une promesse imprévue qui donne lieu à des rebondissements inattendus dans une ambiance aussi pesante que captivante.
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Un peu de fraîcheur dans ce monde si sombre que fut l’année séries 2017. Avec Atypical, Netflix traite l’autisme avec humour, sans jamais tomber dans le pathos. Sam, un jeune garçon de 18 ans, fan des pingouins, est en quête d’indépendance et surtout en quête d’une fille. Entre séduction et maladresse, ses comportements « atypiques » ne rendent pas la tâche facile. En parallèle de sa recherche de petite-amie, les histoires de cœur de ses parents et de sa sœur prouvent bien une chose : personne n’est normal.
Réalisé en partie par le talentueux David Fincher (4 épisodes sur 10) et inspiré de faits réels, Mindhunter est un voyage dans l’esprit tourmenté des serial killers des années 70 en apparence normaux. Deux enquêteurs vont les rencontrer pour tenter de comprendre comment leur esprit fonctionne et aider la police à résoudre ses affaires criminelles.
Début décembre, Netflix a confirmé une deuxième saison qui se concentrera sur les meurtres de 30 enfants afro-américains, à Atlanta, entre 1979 et 1981.
« Nola Darling n’en fait qu’à sa tête » en version française, cela ne vous rappelle rien ? Spike Lee, bien sûr. Le réalisateur reprend son personnage qui l’a révélé en 1986 pour célébrer la liberté sexuelle des femmes. Fraîche et contemporaine, She’s Gotta Have It présente aussi une réalisation innovante. Ici, pas besoin de Shazam, les épisodes sont ponctués des pochettes de disques entendus dans la série.
Netflix termine l’année en beauté avec sa nouvelle pépite, allemande cette fois-ci. Avec ses voyages dans le temps, Dark brouille les pistes entre le présent, le passé et le futur. Après la disparition de plusieurs enfants à des époques différentes, la petite ville de Winden devient de plus en plus mystérieuse avec une centrale nucléaire menaçante mais montre que, si les apparences sont trompeuses, tout est en fait lié. Au-delà du côté fantastique peu probable, rejoignant en ce sens l’autre série Netflix The OA, Dark met surtout en avant notre difficulté d’accepter la remise en question.
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