Par Elisabeth Debourse
Au défilé des invités a précédé le casse-tête du menu – avec une cousine vegan et un papy traditionnel -, la course aux produits et des heures en cuisine à s’échiner à faire de la soirée une grande réussite culinaire. Alors qu’en un tour de main – et sans pour autant y laisser un rein -, on peut faire appel à un traiteur de fêtes qui n’a pas attendu les réveillons pour faire la preuve de l’étendue de son savoir-faire unique, gastronomique ou ludique.
Laissez-vous aller. Puisqu’on vous dit qu’on s’occupe de tout.
De l’Espagne à Bruxelles, en passant par la Californie, Luis Alonso a vu du pays – et cela se ressent dans ses plats, simples et inventifs à la fois, au couleur du soleil avec les pieds pourtant bien enfoncés en Belgique. Pour les réveillons de Noël et du nouvel an, le traiteur installé au Châtelain se permet ainsi quelques petites excentricités, comme un foie gras mi-cuit au saké, mais propose aussi les classiques de la cuisine française qu’il maitrisent à la perfection – koulibiac à l’appui.
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Le « gourmets’ market » de Rob porte bien son nom, puisqu’il est l’adresse de confiance par excellence pour un menu fourchette en main dédié aux produits fins. Amuse-bouches froids et chauds, entrées en fête et grands classiques en plat, du gibier à la dinde de Noël : il suffit de se laisser prendre par la main à travers un catalogue où le repas se décline selon les bourses. À tester pour le réveillon, avant d’y faire appel pour la moindre (belle) occasion.
Parmi les « anciens » sur qui on peut toujours compter, les traiteurs labellisés « Villa Lorraine », installés à Ixelles, Uccle et Lasne, sont toujours de la « party ». Pour les fêtes, deux fois deux menus squattent la carte du 24 ou du 31, avec à chaque fois, au choix, le menu « tradition » ou de la Villa Lorraine.
Côté « tradi », on va piocher dans le saumon fumé, le filet de biche sauce Arlequin et dans le biscuit pain de Gêne. Plus classieuse, la proposition de la maison y ajoute du homard Bellevue et des coquillettes truffées. Pour ceux qui ont le palais sûr et des traditions auxquelles on ne voudrait déroger.
Là où Gaudron s’était installé auparavant, on retrouve désormais Voltaire, sous l’aile des Villas Lorraine et consorts. Et quand on n’y vient pas pour mettre les pieds sous la table, on peut toujours repartir avec quelques créations à emporter pour se faciliter la vie en cuisine, à l’heure des repas à rallonge. Comme pour l’adresse précédente, on mise sur les classiques, même si quelques recettes exotiques ou diététiques restent des possibilités à ne pas négliger.
C’est l’un des petits nouveaux de la rentrée, et autant dire que ses propositions saines et fraiches font parler d’elles depuis qu’elles se sont installées à Ixelles – non loin du Voltaire. Pour des réveillons entièrement bio, qui n’oublient pas les classiques gravelax, gibier et purée de potimarron, ou en lendemain de veille détox pour réaligner ses chakras et pouvoir recommencer gonflé à bloc, Seedz repense la cuisine des fêtes – moins lourde, plus fraiche et plus attentionnée.
Côté bistronomie, le Bistro Racine avait déjà de quoi plaire avant sa première étoile, gagnée cette année : avec sa cuisine du marché conviviale et ses assiettes de saison et locale, on lui fait déjà confiance depuis quelques réveillons pour animer les tables festives et familiales. Et avec un menu des fêtes à 36 euros, autant dire que le « Bistro » n’a pas pris le melon, et ce même avec des saint-jacques, de la biche et des fromages affinés à la carte.
Parce qu’il n’y a pas de raison que le déballage ne soit réservé qu’aux cadeaux au pied du sapin, le bien nommé Dream & Food s’invite aussi aux tables festives. Ce concept de bocaux qui redorent le blason des gourmets végétariens est l’enfant chéri de trois chefs étoilés, wallons et flamands. En plat ludique ou en bouée de secours, au cas où un végétarien s’inviterait cette année à table.
On s’y aventure en connaissance de cause, et parce que l’on sait que ce « docteur de l’assiette » saura compter sur nos petites et grandes intolérances, pour le bien de notre santé : chez Caroline’s Kitchen, on laisse tomber le gluten, le lactose, les additifs et compagnie pour s’offrir un menu sain et pourtant plus festif que les clichés ne le laissent paraitre. Car autant dire qu’il y a le choix, entre les sept verrines de fêtes, les entrées vegan ou au homard et œufs de saumon, les « grosses pièces » rôties ou en nage et deux beaux gâteaux – dont l’un cru. Qui l’eût cru !