Par Hélène Bernard (st)
Le 29 avril 2017, cela a fait 100 jours que Donald Trump est à la tête des États-Unis. Et si l’on pensait que la fonction présidentielle calmerait l’homme d’affaires et candidat adepte des tweets virulents, le monde entier a vite déchanté.
Suivi par plus de 16,8 millions d’abonnés sur son compte présidentiel et par plus de 28,3 millions sur son compte privé, le réseau social à l’oiseau bleu est le champs de bataille privilégié de Donald Trump.
Retour sur les messages de 140 signes les plus marquants du 45ème président américain depuis le début de son mandat.
Quelques minutes après son investiture, Donald Trump tweete un message à la population américaine. Moins agressif qu’ à son habitude, le nouveau président assure qu’il n’oubliera pas les délaissés et promet de rassembler les citoyens comme jamais auparavant. Ce tweet du milliardaire à la tête des USA est le premier d’une longue série à travers lesquels il déclenchera plus d’une fois les critiques de ses compatriotes.
Dans son programme anti-immigration, on retrouve la construction du mur de plusieurs centaines de kilomètres entre le Mexique et les États-Unis. Actuellement, un appel d’offres a été lancé est quelques 600 entreprises ont réagi à ce dernier proposé le 24 février 2017.
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Toujours déterminé de mener à bien son programme, le 27 janvier 2017, Donald Trump signe un décret interdisant aux ressortissants de sept pays musulmans d’entrer aux États-Unis. Sur sa liste : la Libye, le Soudan, la Syrie, l’Irak, l’Iran, le Yémen et la Somalie. Le 6 mars dernier, le président revoit son décret migratoire et l’Irak n’est plus concerné par l’interdiction d’entrée sur le territoire américain.
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Donald Trump, c’est aussi la personnalité politique réputée pour ses propos sexistes. Sa plus grande cible ? Hillary Clinton, la candidate démocrate battue. Infidèle, folle, « such a nasty woman » (« quelle femme sale » en français), le père d’Ivanka n’y est pas allé de mains mortes avec la démocrate. Mais avec lui, toutes les femmes en prennent pour leur grade. En janvier 2017, lors de la Cérémonie des Oscars, l’actrice Meryl Streep prononçait un discours pour dénoncer le comportement de Donald Trump. Ce dernier n’a pas hésité à riposter, comme à son habitude, dans la vulgarité.
Pour justifier sa cote d’impopularité qui bat tous les records (moins de 42% des Américains approuvent sa politique), Donald Trump dégaine son arme favorite : « la faute aux médias ».
Depuis des mois, l’ex-candidat devenu président ne se prive pas de remettre en cause, sans preuve, leur fiabilité.
Le 11 janvier 2017, lors de sa première conférence de presse en tant que président américain, Donald Trump s’est attaqué à CNN et au journaliste Jim Acosta, reprochant à la chaîne de propager des fake news.
Dans la nuit du 6 avril 2017, les États-Unis ont frappé une base aérienne syrienne en réponse à l’attaque chimique présumée provenant du régime de Bachar-al-Assad. Pourtant en 2013, Donald Trump s’opposait formellement aux attaques en Syrie et interpellait Barack Obama en déclarant « Garde ta poudre pour un autre (et plus important) jour ! » Aujourd’hui, son tweet félicite les militaires pour leur bravoure lors de la frappe américaine sur la base aérienne de Shayrat.
L’un des principaux points clés de la campagne de Trump était aussi la suppression de l’Obamacare, la grande réforme de santé mise en place par le précédent président : Barack Obama. Jusqu’à présent sans grand succès. En mars 2017, le Congrès a décidé de reporter la réforme sur l’Obamacare en raison de désaccords au sein du parti Républicain.
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Donald Trump persiste : le président américain a déjà annoncé à plusieurs reprises que les États-Unis règleraient seul le problème du nucléaire nord-coréen, si la Chine refusait de prêter main forte. En retour, le président chinois Xi Jinping a appelé Donald Trump à la « retenue » vis-à-vis de la Corée du Nord. Mais les États-Unis sont prêts à montrer leurs muscles : un sous-marin à propulsion nucléaire américain a fait escale dans un port sud-coréen.
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Il l’a dit, il l’a répété, ses choix les prouvent, le réchauffement climatique ne fait pas partie des préoccupations du nouveau Président des États-Unis. En novembre 2012, il déclarait sur son compte twitter : « le concept de réchauffement climatique a été créé par et pour les Chinois afin de rendre la production américaine non compétitive ». Fin mars, Donald Trump s’est attaqué à la politique climatique de Barack Obama en signant le décret sur « l’indépendance énergétique ».
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